Bébé est né. C’est un plaisir, une joie de le prendre et de le porter dans nos bras.
Un geste simple et bienheureux qui nous transporte au coeur de cette relation naissante à l’extérieur.
Bébé vient de sortir de sa bulle utérine de douceur, envelopper dans son étreinte amniotique et dehors c’est la gravité qui l’assaille. Il a besoin, dans les premiers mois, de se sentir contenu comme il l’était dans le ventre de maman. Les bras vont être cette contenance aimante et rassurante tout au long de son développement. Le premier sens qui prend vit pour lui est le toucher. Dès la septième semaine de gestation, il peut percevoir avec sa peau. Quand il découvre le monde ex-utéro, le toucher peut être rassurant ou hyper incommodant. Le toucher sous forme de pression enveloppante va lui permettre de structurer un certain schéma corporel qui est encore morcelé.
En prenant bébé dans les bras, il y a un dialogue tonique qui va se mettre en place. Comme une danse en mouvement subtil où bébé va s’ajuster et adapter sa posture à votre propre corps. Le tonus de l’enfant est un reflet de son bien-être affectif. Ce tonus est un langage corporel, une compétence corporel que bébé possède pour lutter contre la gravité et tranquillement se muscler. En observant le corps de bébé, voyez comment votre propre corps s’adapte et souhaite offrir à bébé un nid de tendresse douillé.
Souvent, trop souvent nous venons par réflexe, prendre bébé sous les bras. Emprunt d’amour et de bienveillance, nous l’élevons dans les airs pour le rapprocher contre notre coeur. N’y a-t-il pas plus doux et enveloppant pour prendre un enfant? Nous imitons, nos copions ce que nos parents, grand parents ont fait bien avant nous. Moi-même, j’ai pris Noé tant de fois sous les bras. Ne nous jugeons pas!
J’ai appris récemment que cette méthode n’est pas une contribution pour le corps de nos bébés. Les bébés ont de compétences innés, des réflexes et une position naturelle. Dans le ventre de maman, neuf mois il est resté le dos en enroulement, bien lové dans l’utérus en toute sécurité. Sortir de ce cocon fut une épreuve. Il continue de sentir l’insécurité, tant son espace est grand et que la conscience de son corps est encore limitée.
Il convient de continuer à sécuriser son environnement. Le prendre dans nos bras fait partie de ce doux recueillement. Prendre l’enfant sous l’épaule, rapprocher le tronc et tenir sa base fermement en le plaçant le plus haut possible collé contre soi est enveloppant et réconfortant. Placer un main dans son dos et l’avant bras sous les fesses quand vous avez trouver votre confort permet tout simplement de maintenir ce contact étroit avec respect.
L’enroulement contenu par le toucher et le mouvement est un prolongement de ce qu’il a vécu dans l’utérus de maman. Lui donner des points d’appuis sans pression active dans son enroulement va lui permettre de se developper à son rythme et tranquillement lui offrir l’opportunité se dérouler pour aller vers un déploiement du dos et une posture plus droite.
On dit que cela prendre neuf mois à l’extérieur du milieu utérin pour que bébé développe ses capacités à devenir cet humain confiant.
Prenons le temps de prendre nos enfants dans nos bras. Cela fait partie de ses apprentissages et de son développement. Soyons conscient de notre posture, pour ne pas nous blesser et permettre aux touts petits de s’épanouir dans nos bras avec joie et respect. L’attachement qui nait de ce portage dans les bras construit l’avenir émotionnel confiant de la force à être. Ne sous-estimons pas la puissance et la force de ce geste inné. Ouvrons nos bras avec douceur et coeur pour donner cette base sécurisante à cet être en devenir.
Que la vie soit joyeuse en portant bébé dans vos bras.
Nathalie,
Lokamata, naitre en conscience