« Humanisme: Philosophie qui place l’homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs. »

Sommes-nous des humanistes?

Il y a quelques jours j’ai remis les pieds dans un hôpital pour accompagner une maman à mettre au monde ses jumelles. Cela faisait une éternité que je n’avais plus côtoyer le monde hospitalier. J’y allais avec nervosité et ouverture. Je me suis rendue compte à quel point l’humain qui soigne peut limiter la vision du soin par ses propres peurs et limitations. Les structures nous enferment dans des espaces clos qui ne nous permettent pas toujours d’être totalement qui nous sommes. Et être qui nous sommes, demande parfois également beaucoup de courage et de bienveillance envers nous-même.

L’aspect médical peut devenir une façade, un bouclier, une barrière pour se protéger. Et les choix qui en découlent, ne sont alors pas toujours en adéquation avec l’humanisme qui devrait circuler en chacun de nous. Quelle partie de vous prenez-vous pour vous protéger de vous-même? C’est incroyable de percevoir qu’une seule personne, par sa résistance au changement, peut influencer une situation.

Aujourd’hui en vous écrivant ces mots, je souhaite vous faire prendre conscience que chacune de nos limitations peuvent donner un tout autre sens aux choix que nous faisons. C’est à la fois magique et apeurant…Je suis persuadée que nous avons en nous ces graines d’humanisme et de bienveillance envers les nôtres. Pourtant chaque espace où nous luttons et nous nous défendons de nous m’aime, est une limitation à notre propre évolution.

Tout n’est pas clarté et conscience. Que serait un monde sans ces deux lumières?

Qui peut me donner accès à moi, si ce n’est moi?

Chacun y va de ses expériences et connaissances. L’humaniste en moi, aimerait voir germer les graines de l’humanisme au delà des structures et limitations. Que serait le monde hospitalier ( « hospitalier: Où l’on trouve facilement l’hospitalité, où l’on est accueilli, traité avec générosité » définition originelle) avec plus de conditions hospitalières? J’ai vécu un beau moment d’égalité en toute sincérité et humanité dans cette expérience d’accouchement. Mais j’ai aussi été ébranlée par le choix tranché d’un monde emprunt de raisons et justifications médicales pour ne pas avoir accès à cette même humanité. Rien n’est parfait, bien sûr. Qu’est-ce que ça prendrait pour que chaque espace de moi, reçoive la conscience de tout cela?

Vivre avec les lunettes roses du monde parfait, n’est pas conscience. Combien de fois, je reste bloquée dans mes illusions pathétiques de cette réalité convoitée? Tout peut devenir un heureux cheminement, quand je reste consciente de mon humanité. Tout n’est pas tout rose ou tout gris. Une palette de couleurs nuancent mes perceptions et ma réalité. Je remercie la vie et les expériences créées de me faire évoluer. C’est au début réactionnel et puis l’espace s’élargit pour un laisser être plus conscient, emprunt de gratitude.

Il n’y a rien pour rien!

Continuons à oeuvrer à observer nos comportements et nous permettre de développer cet humanisme en semence.

Nous sommes les gardiens de ces espaces sacrés. Que notre humanisme nous pousse à grandir et évoluer avec les nôtres dans le plus grand des respect.

Beau fin de moi, mois.

Lokamata, Naître en conscience